1 Introduction au micro logiciel

A la suite d’une question posée par un certain nombre d’utilisateurs, nous créons une série d’articles spécifiques à la rétrogradation du micro logiciel. Les raisons de ces interrogations se répartissent à peu près équitablement en deux. D’un côté nous avons un échec de mise à jour qui génère une panne du matériel, celui ci se trouvant entre deux états ; de l’autre, et c’est sans doute ce qui amène le plus d’interrogations, la mise à jour non sollicitée du micro logiciel qui entraine une impossibilité d’utiliser des cartouches de type Refill ou re-manufacturées, ou tout simplement non produites par le fabricant originel de l’imprimante.

Le micro logiciel HP a bloqué la cartouche dont la puce ne semble pas être originale
Le micro logiciel HP a bloqué la cartouche dont la puce ne semble pas être originale

La problématique est toujours financière. Commençons par le second cas qui est le plus prégnant. Vous acquérez une imprimante, qui normalement correspond à vos besoins, ou tout au moins à vos capacités financières, mais vous n’aviez pas obligatoirement envisagé que le prix de l’encre de la marque originelle deviendrait peu à peu prohibitif, vous contraignant à envisager d’autres solutions de remplissage.

A l’heure actuelle, à peu près tout, nous est envoyé sous forme dématérialisée, et il nous appartient souvent d’imprimer, afin de garder une trace papier. Donc contrairement à ce qui nous avait été plus ou moins vendu, nous n’imprimons pas moins, mais plus. En tous cas différemment. Nous avons donc besoin d’encre. Jusqu’à une date récente, il était tout à fait possible d’utiliser des cartouches de type Refill, pour satisfaire à nos besoins. Mais sous prétexte de sécurité voire de sécurisation de la puce de la cartouche de l’imprimante, de nombreux fabricants ont mis à jour le micro logiciel, interdisant de fait l’utilisation de cartouches re remplies.

La première imprimante qui s’est comportée ainsi est une très récente HP Envy série 6000. Mon client pouvait procéder au changement de la cartouche pour une Refill (que nous vendons dans notre boutique), la page de démo s’imprimait parfaitement, laissant à penser que tout fonctionnait. Mais cela n’allait pas plus loin, impossible d’imprimer autre chose. J’ai tout essayé, peine perdue.

Il faut savoir que lors de l’installation pour la première fois de l’imprimante, il convient d’être extrêmement circonspect sur ce que vous acceptez ou non. Etes vous d’accord pour que vos informations soient utilisées ? Si vous vous servez d’une fonction de type Airprint ou wifi, il est évident que le risque est non négligeable que le micro logiciel soit mis à jour à votre insu, pour des raisons qui n’ont souvent qu’un lointain rapport avec la sécurité mais bien davantage avec un côté mercantile.

Vendre une imprimante dans ces conditions c’est s’assurer que vous devenez un client captif, puisque vous êtes contraint de n’utiliser que les cartouches adéquates pour cette imprimante spécifique. Mais il y a encore plus fort.

Imaginez que vous habitiez le Japon et que vous y avez acheté une imprimante, vous vous servez des cartouches éligibles pour votre zone géographique. Oui même si ce sont les mêmes, la référence est différente. Un jour vous déménagez pour habiter en France. Eh bien même si l’imprimante est la même que celle vendue ici, elle n’utilise pas les mêmes cartouches. Ou plutôt si, mais la référence est différente, donc vous devrez réinitaiiser votre imprimante pour la faire correspondre à la bonne région géographique et au bon pays, et il vous faudra évidemment des cartouches vendues ici, celles vendues au Japon ne fonctionneront plus !

Comme on sait que généralement les utilisateurs d’un matériel s’en servent dans la langue de leur pays, on peut donc sélectivement à une zone géographique ou à un pays, vous contraindre à n’utiliser qu’un type de cartouche. Les originales bien sûr.

Quand vous acquérez une imprimante, vous êtes propriétaire de la partie matérielle, mais uniquement utilisateur (avec acceptation du contrat de licence) du logiciel. Or le logiciel étant l’interface qui permet la communication et la transformation en informations compréhensibles par l’imprimante des données, il ne vous est matériellement pas possible de vous en passer. Et puisque vous n’êtes que l’utilisateur, le propriétaire dispose de toute latitude juridiquement parlant pour venir modifier ce que vous teniez pour acquis, à savoir les conditions d’utilisation de la partie qui vous appartient.

Juridiquement parlant, c’est contestable. C’est vrai. Mais vous vous imaginez faire un procès à HP ou à un autre fabricant ?

C’est ici que la rétrogradation du micro logiciel prend tout son sens.

L’autre cas, moins fréquent mais qui s’est tout de même produit à de multiples reprises sur des matériels HP est une erreur de mise à jour du micro logiciel, bloquant totalement les fonctionnalités de l’imprimante. La première que nous y avons été confronté, il s’agissait de la série PageWide Pro MFP 477 dw. Il a fallu totalement désinstaller le logiciel pour le réinjecter. La seconde fois il s’agissait d’une Officejet pro série 8000 utilisable uniquement en wifi. Un rien plus compliqué …

Enfin il y a un cas plus rare, mais qu’il faut néanmoins aborder. Il s’agit majoritairement des imprimantes Lexmark. Sur ces imprimantes la mise à jour à distance du micro logiciel peut entrainer un blocage immédiat de la puce de la cartouche si celle-ci apparait comme non originale. Ce cas s’est produit il y a deux ans entre Noël et le Jour de l’An chez un de nos clients et nous avons dû lui faire parvenir d’urgence (et à nos frais exclusifs) un pack de cartouches d’origine …

Comme vous avez pu le voir il y a plusieurs cas, dans lesquels une modification ou une rétrogradation du micro logiciel peut s’avérer utile. Pour autant, il faut qu’elle soit réalisable. Pas du fait de l’absence du micro logiciel mais plutôt de moyens de mise en oeuvre et d’étapes connues et documentées. Le DUMP existe mais il est limité à quelques imprimantes Canon et Epson.

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